C’est un débat qui divise les runners comme les supporters d’un match PSG-OM : le trail ou la course sur route, lequel est le meilleur ? D’un côté, les amateurs de bitume bien lisse, de chrono millimétré et de lignes droites à perte de vue. De l’autre, les amoureux de sentiers boueux, de dénivelé à couper les jambes et de vues à couper le souffle. Et si, au fond, ce n’était pas une guerre mais une belle complémentarité ? Spoiler : il y a du bon des deux côtés. Et beaucoup d’humour aussi.
"Courir, c’est aller quelque part. Peu importe si c’est au sommet d’une montagne ou autour d’un rond-point." – Un runner philosophe
La route : précision, rythme et cafés d’arrivée
Les routards sont souvent les accros du chrono. Leur plaisir ? Battre un record sur 10 km, enchaîner les séances de VMA et parler d’allure moyenne au km avec la précision d’un métronome.
Ils aiment :
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Les parcours plats où chaque seconde compte
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Les courses bien huilées où le ravito arrive pile au bon moment
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La logistique au carré : vestiaire, départ à l’heure, toilettes alignées comme à l’armée
Mais ils redoutent :
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Les trottoirs traîtres
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Les bousculades au départ
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La moindre bosse qui casse les jambes
Bonus : un marathon sur route finit souvent en terrasse avec une bière bien méritée. Et rien que pour ça, on comprend l’obsession du bitume.
Le trail : nature, liberté et boue dans les chaussettes
Côté trail, on parle souvent de retour aux sources. Ici, on troque le chrono contre le panorama. On s’autorise à marcher dans les montées (voire à souffler comme un phoque) et à profiter du paysage. Même si parfois, il faut le mériter.
Les traileurs adorent :
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Se perdre dans la forêt et retrouver un balisage 200 m plus loin comme une apparition divine
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Courir pour le plaisir (et parfois pour le fromage au ravito)
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Les descentes où on se croit dans une pub Salomon
Mais ils râlent aussi :
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Quand il pleut, que c’est glissant, et qu’ils ont laissé les bâtons dans la voiture
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Quand le 42 devient un 45 « parce qu’on a dû rallonger un peu le tracé »
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Quand le GPS ne capte rien au 20e km
Anecdote véridique : un traileur a déjà perdu un ongle, son GPS et sa dignité… mais a gagné un souvenir pour la vie.
Et si on arrêtait de choisir ?
Et si, au fond, on arrêtait de vouloir trancher ? Parce que dans les faits, la plupart des coureurs aiment les deux, selon l’humeur, la saison ou le besoin de se vider la tête.
Un trail après une saison sur route, c’est un bol d’air. Un 10 km en ville après un ultra, c’est l’impression de voler. Et entre les deux, il y a de quoi se régaler.
"On peut aimer les chemins et les lignes droites. Ce n’est pas une trahison, c’est de l’éclectisme."
Certains disent que sur route, on court pour battre les autres ; en trail, on court pour ne pas se perdre ensemble. Mais au final, tant qu’on garde le plaisir, qu’on transpire un peu et qu’on a des choses à raconter à l’arrivée, c’est gagné.
Conclusion : tout terrain, tout cœur
Que tu sois bitume addict ou montagnard dans l’âme, que tu préfères les ravitos aux oranges ou au reblochon, ce qui compte, c’est de courir pour toi. Le reste, c’est du décor.