On les regarde filer à 18 km/h en ligne droite, monter une côte comme si c’était plat, enchaîner les marathons sous les 2h10 ou les ultras de 100 km comme d’autres enfilent des joggings le dimanche. Les pros, ces êtres presque mystiques, qui font de la course à pied leur quotidien, leur métier, leur vie. Mais que se cache-t-il vraiment derrière leurs performances hors normes ? À quoi ressemble leur semaine type ? Et surtout, qu’est-ce qu’un coureur amateur peut s’inspirer (sans finir en burn-out) ?
"L'entraînement, ce n’est pas ce que tu fais une fois motivé. C’est ce que tu fais chaque jour, même quand tu ne l’es pas." — Eliud Kipchoge
Une routine millimétrée, mais jamais monotone
Chez les pros, une semaine n’est pas qu’une accumulation de kilomètres. C’est une partition bien orchestrée où chaque séance a un objectif précis. Pas de place au hasard. Endurance fondamentale, fractionné, renforcement musculaire, technique de course, récupération active… tout est planifié.
Un exemple ? La semaine classique d’un marathonien élite :
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Lundi : footing de récupération + gainage
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Mardi : séance de VMA courte ou côtes
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Mercredi : sortie longue (25 à 35 km) à allure contrôlée
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Jeudi : footing + renforcement
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Vendredi : séance de tempo run ou seuil
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Samedi : repos ou petit footing
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Dimanche : sortie moyenne + drills
Cela représente facilement 140 à 180 km par semaine, parfois plus pour les coureurs d’ultra. Oui, c’est un autre monde. Mais ce qui compte, ce n’est pas de copier — c’est de comprendre l’intention.
Ce qu’on peut leur piquer (sans exploser)
Pas besoin de doubler ses séances ni de s’exiler dans un camp d’entraînement au Kenya pour progresser intelligemment. En revanche, il y a des habitudes à emprunter aux pros, qui valent leur pesant de PB (Personal Best).
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La régularité : mieux vaut 4 séances équilibrées chaque semaine que 2 énormes sorties entrecoupées de pauses prolongées.
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La variété : alterner les intensités, les terrains, les formats. Adieu la routine.
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L’attention portée à la récupération : sommeil, alimentation, hydratation, étirements. Les pros dorment beaucoup, mangent bien et s’écoutent.
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La rigueur dans l’équipement : courir avec les bonnes chaussures, les bons textiles… et les bonnes chaussettes. C’est là qu’on glisse une mention spéciale aux chaussettes de compression Baron Wild, dont la respirabilité, le maintien et la durabilité sont testées même sur longues distances. Quand on court beaucoup, chaque détail compte.
L’entraînement invisible : la clé qu’on oublie trop souvent
On parle beaucoup des séances. Moins du reste. Pourtant, le “non-entraînement” est une des grandes forces des pros. Savoir s’arrêter, récupérer, optimiser chaque moment entre deux runs.
Des siestes quotidiennes aux bains froids, en passant par le travail de respiration, la visualisation mentale ou encore le yoga, rien n’est laissé au hasard. Ce sont ces petits ajustements que l’amateur peut intégrer à son échelle pour éviter la blessure, maintenir le plaisir et continuer à progresser durablement.
"Ce que tu fais entre deux entraînements vaut autant que ce que tu fais pendant." — Paula Radcliffe
En conclusion : s’en inspirer, sans se comparer
Les pros nous fascinent. Et ils nous inspirent. Mais ce n’est pas parce qu’on ne court “que” 30 km par semaine qu’on ne peut pas progresser comme un pro. L’important, c’est de trouver ce qui fonctionne pour soi, d’expérimenter, de rester curieux.
Alors la prochaine fois que tu verras un élite avaler un semi à l’allure de ton sprint, ne baisse pas les bras. Dis-toi simplement : qu’est-ce que je peux apprendre de lui ? Et tu verras, à force d’aligner les bonnes idées (et les bonnes foulées), tu n’auras peut-être pas son chrono, mais sûrement un peu de son état d’esprit.